Evènement “Oser être”. De la gauche vers la droite : Meliane Kuny, animatrice télé et radio (modératrice), Marie-Pierre Zingoua, responsable régional du marketing Afrique Yango, Audrey Ehouman, fondatrice et directrice d’AE Tech Consulting par ailleurs directrice générale d’Abidjan Women In Tech Conférence, Inès Tahi-Ezan, directrice marketing Wave Côte d’Ivoire, Dorothée A. Angoua, responsable Investissement social des entreprises chez MTN Côte d’Ivoire.
“Oser être”, évènement organisé par Women Techmakers Abidjan et Abidjan Women In Tech Conférence, s’est tenu le samedi 25 mars, le mois de la femme. Ce rendez-vous a réuni une centaine de femmes autour de trois modèles inspirants pour partager leurs expériences, s’encourager à être résilientes dans la Tech et tisser des liens. (Cio Mag) – “Oser être résiliente : surmonter les obstacles et les défis en tant que femme dans le secteur de la technologie.” C’est autour de ce thème que les conférencières ont été invitées à partager leurs vécus avec les plus jeunes en tant que femmes accomplies qui se sont construites dans la Tech. Cet environnement généralement dominé par les hommes.
Marie-Pierre Zingoua : « Il faut que toutes les femmes osent »
Responsable régional du marketing Afrique chez Yango, Marie-Pierre Zingoua fait « de temps en temps » la conductrice de VTC. Un métier dit d’homme mais de plus en plus exercé par les femmes. Et cela est très apprécié d’ailleurs. « Les passagers que je prends quand je fais la chauffeuse, raconte-t-elle, sont très ravies d’avoir une femme chauffeuse (…) Il faut que toutes les femmes osent être ce qu’elles ont envie d’être. Il n’y a pas de barrière à cela. » « Ce qui me pousse à être là aujourd’hui, c’est pour inciter les jeunes femmes à plus oser », a déclaré la responsable marketing. Et elle y croit vraiment. Passée tour à tour chez Voodoo Group, Unilever, Coca Cola et Visa, cette diplômée en communication et marketing a occupé plusieurs postes de responsabilité dans sa carrière. Ce qui en fait aujourd’hui une voix autorisée pour booster ses jeunes sœurs à ne jamais baisser les bras. Pour elle en effet, les obstacles ont plutôt été « des passerelles » qui lui ont appris quelque chose de plus dans son «mindset (mentalité en anglais, ndlr)».Inès Tahi-Ezan : « On prend la Tech comme une industrie »
Inès Tahi-Ezan est directrice marketing chez Wave Côte d’Ivoire. A l’instar de Marie-Pierre Zingoua, elle n’est ni codeuse ni développeuse web. Professionnelle de la communication et du marketing, elle ne possède pas non plus tout le background informatique dont certains peuvent se prévaloir dans la technologie. Pourtant, elle se sent bien « à sa place » au sein de l’entreprise de technologie financière qui l’emploie. « On attend de moi que j’aide sur la croissance, sur la visibilité, sur la découverte du produit, sur l’acquisition. C’est sur ces piliers-là, dit-elle, qu’on se concentre plutôt que de se dire que la Tech est réservée à une certaine élite ou à un certain type de profit. » L’ancienne gestionnaire de compte de Publicis Worldwide et d’Ogilvy ajoute : « C’est une belle expérience quand on n’est pas familier à cet environnement-là. On prend la Tech comme une industrie. Notre expertise, elle, est transversale. Elle n’a pas besoin d’être appliquée à un modèle précis. Si on sait faire son travail, on peut l’appliquer dans toutes les industries possibles et inimaginables. » Aussi encourage-t-elle les femmes à vaincre la peur en se donnant les moyens d’avancer et faire de leurs différences un atout.Dorothée A. Angoua : « On ne peut pas avancer sans l’aide de l’équipe »
Appréhender l’entreprise par le prisme du travail en équipe en collaborant avec les autres membres pour réaliser les projets. Tel est le leitmotiv de Dorothée A. Angoua, responsable Investissement social des entreprises chez MTN Côte d’Ivoire. S’appuyant sur son expérience au sein d’une équipe où elle était la seule femme, Dorothée A. Angoua conseille de miser sur la collaboration pour atteindre les objectifs communs liés au travail. « On ne peut pas avancer sans l’aide de l’équipe. Je me suis appuyée sur les forces de mes collaborateurs et j’ai moi-même essayé de me mettre à jour, de comprendre ce que je suis en train de faire, ce qui est attendu de moi. Ce faisant, en échangeant avec mes collaborateurs, j’ai compris exactement ce qui était attendu de moi. Et j’ai foncé et tiré mes collaborateurs avec », a expliqué l’ancienne élève de Institut national Polytechnique de Yamoussoukro. Elle totalise aujourd’hui plus de 14 années d’expérience chez MTN.